Le bout du tunnel ? Des pistes pour la reprise de l'activité in situ.
- La CFDT RamsaySanté siège
- 23 avr. 2020
- 3 min de lecture
Après 5 semaines de confinement, le discours du Président Emmanuel Macron de lundi dernier a soufflé un vent de fraîcheur. Dès lors, la date du 11 mai 2020 ayant été artificiellement fixée, elle devient comme une lumière au bout du tunnel. Sauf que la sortie de crise sanitaire n'est pas pour maintenant. La pandémie est loin de s'éteindre et à ce jour, aucune perspective d'un vaccin ou d'une quelconque solution de traitement fiable n'est encore proche.

Et pourtant, la loi de l'économie est plus forte et les entreprises doivent s'adapter pour remettre tous leurs personnels au travail à 100 %.
Pour cette phase de déconfinement, les objectifs de la CFDT restent d'avancer prudemment et de réfléchir à la mise en place d'un véritable protocole sanitaire. Ce plan de reprise permettra d'assurer aux salariés un retour dans les locaux de l'entreprise dans les meilleures conditions de sécurité possible. C'est ainsi l'objectif de la prochaine réunion de la commission Santé Sécurité et du prochain CSE prévus le 28 et le 29 avril prochain.
Dans un premier temps, le respect du code du travail, même en confinement est un impératif. Le CSE devra être convoqué et informé des mesures prises par la Direction pour la reprise de l'activité. A ce jour, les délais de consultation restent inchangés et un mois est nécessaire entre la remise des informations et la remise de l'avis.
Chaque mesures du plan de reprise de l'activité (PRA) devra être vérifiée quant à sa capacité à être réellement appliquée et notamment la disponibilité des matériels sanitaires de protection (masques, gel, visières, parois…).
Combien seront distribués ?
A quelle fréquence de renouvellement ?
Qui surveillera l'épuisement des stocks ?
Quelle seront les surfaces à nettoyer ?
Qui se chargera de ce nettoyage ?
A quelle fréquence ?
Avec quels produits ?
Avec quels moyens ?
Il est évident que le contrat dont nous disposons avec l'entreprise extérieure Samsic devra être revu à la hausse.
Ensuite sur l'organisation même du travail.
Quels sont les postes de travail qui permettent le respect des distances de sécurité ? Quelles sont les adaptations nécessaires pour respecter les mesures sanitaires, et pas uniquement au bureau ?
Les mesures devront prendre en compte la prise de poste, mais aussi dans les transports domicile-travail, lors de la pause déjeuner, en ce qui concerne l'aération des locaux… Bref un vrai casse-tête en perspective.
Tout un ensemble de procédures devront être mises en place, et spécifiquement pour le personnel en contact avec le public.
Que faire en cas de symptômes ?
Il sera indispensable d'inviter les personnels à risque à prendre contact avec le médecin du travail avant la reprise.
Les contrôles liés à la surveillance médicale devront aussi voir leur fréquence accrue.
Au siège et à Cergy, les gestes barrières et la distanciation sociale devront passer d'abord par le télétravail après le 11 mai. L'on pourrait envisager ensuite, comme à l'école, une reprise progressive permettant de respecter les écarts entre personnel. Il faudra donc porter une attention particulière pour gérer les flux de personnel.
Très concrètement, comment garantir une distance de 1 mètre entre les personnes en open space ? Dans les ascenseurs ? Dans les locaux actuels de restauration déjà étriqués ?
Nous pourrions imaginer pour le retour dans l'entreprise la mise en place d'un système de brigades (matin et après-midi, ou 2 jours / 2 jours) par exemple) ce qui éviterait en plus les problèmes de restauration.
De longs débats en perspective !
Le retour à la normale et les sujets qui étaient sur la table avant le 16 mars reviendront ensuite sur le devant de la scène : le déménagement des salariés du CSP vers le nouvel immeuble de Cergy, le déménagement de la DSI à Cergy, l'aménagement des locaux au 2e étage du Season…
A suivre.
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