Les NAO 2021 sont lancées... mais la balle risque de tomber encore bien bas cette année

Chaque nouvelle année qui passe oblige à son lot de routines.

Les N.A.O, pour "négociations annuelles obligatoires", chez Ramsay Santé, demeurent toujours un leurre où le mot dialogue n'a pas de place.

Depuis de longues années, les analyses du Cabinet SYNDEX font l'objet des mêmes remontées par le CSE. Et chaque année, la Direction feint de les entendre.

Les revalorisations salariales ne s'entendent que par promotion ou changement de périmètre individuels, tandis que l'enveloppe NAO dédiée aux salariés n’ayant pas bénéficié de promotion reste d’année en année toujours aussi minoritaire.

Ainsi, nous ne pouvons que constater que les thématiques suivantes sont toujours présentes :

• La problématique de l’égalité entre les hommes et les femmes reste très présente notamment au niveau de certaines catégories de cadres. Ainsi, les femmes bénéficient toujours des promotions dans une moindre proportion que les hommes idem pour les primes d’objectifs et les primes exceptionnelles. Ainsi, le dispositif de rattrapage mis en place, pour la décoration selon nous, et malgré nos protestations annuelles, n’est pas suffisamment efficace et les écarts continuent de se creuser tant que le problème ne sera pas réglé à la source.

• Les augmentations collectives restent marginales face aux augmentations individuelles.

• Aucune revalorisation n'a été apportée aux tickets restaurant depuis de nombreuses années, alors même que le coût de la vie augmente.

• Le nombre de démissions reste très important et il n’existe aucun dispositif de fidélisation des salariés.

• Tout comme il n’existe aucun dispositif d’épargne salariale.

Alors cette année encore, nous allons transmettre à la DRH une liste au père Noel, en espérant que le vieil homme nous entende et nous fasse livrer un cadeau ou deux parmi lesquels :

> Les NAO doivent permettre d’améliorer la situation du plus grand nombre de salariés vis-à-vis de l’érosion du pouvoir d’achat et notamment de ceux qui ne bénéficient pas d’augmentations individuelles. Cette année, un plus grand nombre de tranches devront être concernées par les NAO et pas seulement celle inférieure à 34 000 euros par an.

> Le nombre de salariés augmentés dans le cadre des augmentations individuelles ou collectives doit au minimum représenter 1 salarié sur 2. C’est pourquoi nous demandons 3,5% d’augmentation pour tous les salariés dont le salaire est inférieur à 55 000 euros par an.

> De la même manière, nous demandons que soit mise en place une participation financière de l’employeur pour tous les salariés amenés à bénéficier du télétravail et ceci afin de compenser l’augmentation de certaines dépenses comme le chauffage par exemple.

> La NAO doit permettre d’atténuer la baisse de la prime vacances suite à l’arrivée des nouveaux salariés au sein de l’UES. Cette année 2021, la prime vacances a encore perdu 60 euros pour la tranche A. Pour mémoire, depuis 4 ans, la prime vacance a été quasiment divisée par 2.

> Nous demandons le passage à 10 euros des tickets restaurant dont la valeur n’évolue plus depuis de nombreuses années (8.60 €) afin de permettre aux salariés de pouvoir manger correctement le midi.

> Nous demandons une enveloppe spécifique concernant la revalorisation de certaines catégories de salariés tels que les TIMS référentes dont certaines sont moins bien payées que des TIMS débutantes. Ce problème étant "une priorité" conjointe de la DIDM et de la DRH depuis plus de 12 mois maintenant.

> La NAO doit prendre en compte la mise en place de véritables mesures visant à supprimer les écarts de rémunérations et des différences de déroulement de carrière entre les femmes et les hommes en allant notamment bien au-delà d’une simple enveloppe de rattrapage. A ce titre nous demandons à ce que les femmes bénéficient des augmentations dans les mêmes proportions que les hommes, hors enveloppe de rattrapage. Nous demandons par ailleurs un engagement de la Direction afin que les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes cessent de se creuser.

> La NAO doit contenir des mesures visant à renforcer l’articulation entre vie professionnelle et vie privée. C’est pourquoi nous demandons la suppression des horaires collectifs au niveau de la plateforme de Cergy.

> De la même manière, nous demandons la mise en place du deuxième jour de télétravail dont il était question fin 2019.

> Nous demandons la revalorisation du budget des places en crèche et la mise en place de critères de gestion de la liste d’attente afin que ce ne soit plus "premier arrivé, premier servi".

> Enfin, nous demandons enfin une revalorisation du budget des œuvres sociales du CSE afin de pouvoir garantir la redistribution des prestations proposées par celui-ci.