Les NAO sont en cours et risquent fort, cette année encore, de tourner court !
La raison ? La Direction considère que nous avons tous (ou presque) reçu la prime exceptionnelle de 500 euros octroyée par le gouvernement et qu’il n’y a donc pas besoin de revaloriser davantage les salaires cette année.
C’est ainsi qu’au terme de la deuxième réunion de négociation, la direction a balayé d’un revers de main l’ensemble des propositions que nous lui avions formulé.
Cette année, seule une enveloppe équivalente à 0,4 % de la masse salariale (environ 200 000 euros) va être consacrée à la réduction des écarts de salaires existant entre les hommes et les femmes.
Sans dénigrer ce qui va être fait avec cette somme, nous attirons l’attention sur le fait qu’à défaut de toute autre action, nous aurions à minima, souhaité que la Direction nous en dise un peu plus sur la manière dont sera utilisée cette enveloppe. De même, nous aurions aussi apprécié qu'elle s’engage sur les résultats qu’elle souhaite atteindre.
Malgré nos nombreuses sollicitations, force est de constater que cette année encore, la DRH mène les discussions en ayant pour unique objectif d’obtenir des différentes OS présentes, la signature d’un chèque en blanc lui permettant d’utiliser à sa convenance, l’enveloppe octroyée par la Direction générale.
Les discussions qui ont eu lieu ont été pour nous l’occasion de faire remarquer que si en effet, le taux de féminisation au sein de l’UES se renforce, les femmes sont toujours aussi peu présentes sur les plus hauts niveaux de la classification.
De la même manière, et à de rares exceptions près, nous avons fait remarquer que le salaire moyen des femmes est toujours inférieur à celui des hommes et que les écarts continuent de se creuser malgré nos nombreuses mises en garde !
Et enfin, en ce qui concerne les primes sur objectif, nous avons attiré l’attention sur le fait que 66 % des hommes ont perçus une PO en 2019 contre seulement 36 % des femmes et pointé du doigt le fait que les hommes bénéficient davantage (2 fois plus) des primes exceptionnelles que les femmes.
Au-delà de l’enveloppe qui a été octroyée, l’absence d’engagement en ce qui concerne son utilisation nous laisse à penser qu’il n’y a toujours pas de véritable volonté d’œuvrer efficacement en faveur de l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.
C’est la raison pour laquelle, dans l'état actuel des choses, nous ne nous validons pas les propositions ultra minimalistes faites par la direction à l’occasion des NAO 2020.
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