L’épidémie de COVID-19 et les confinements successifs de 2020 ont été un formidable catalyseur pour le télétravail. En l’espace de quelques jours, le télétravail, qui était jusque-là relativement occasionnel, s’est installé au sein des différents service du siège.
En l’absence d’accord d’entreprise et sans véritable contrôles, des solutions sur mesures ont peu à peu vu le jour et se sont installées au sein des différentes directions, souvent sans que la Direction en soit informée et parfois sans aucun formalisme.
Cela s’est fait progressivement, au fil du temps, et dans tous les cas, avec l’accord des managers.
Alors que cela ne posait aucun véritable problème, la Direction a souhaité ouvrir des négociations concernant la signature d’un accord portant sur la mise en œuvre du télétravail au sein du périmètre Season.
Dans une telle situation, nous nous sommes longuement demandé ce que pouvait avoir à gagner les salariés avec la signature d’un tel accord ?
Dès le début des échanges, la Direction nous a fait comprendre qu’il était désormais temps de cadrer la situation en octroyant à tout le monde le même nombre de jour de télétravail afin de rétablir les collectifs de travail ainsi que la cohésion des équipes.
Lors des discussions qui ont eu lieu, nous n’avons pas manqué de faire remarquer qu’un certain nombre de salariés bénéficiaient déjà de solutions sur mesure allant au dela de ce qui avait été initialement prévu (2/3 jours par semaine) et que cela ne posait pas de soucis particuliers.
Dès le début, j'ai expliqué qu'il n'était pas question pour la CFDT de signer un accord visant à retirer à certains salariés des jours de télétravail au motif que la direction pense qu’il faut désormais limiter le recourt au télétravail.
Dit d'une autre manière, la CFDT ne souhaite pas être associée à un accord visant à dégrader l'existant et qui n'apporte aucun avantage supplémentaire.
Pour mémoire, le télétravail fait partie depuis la mise en œuvre des ordonnances Macron des thèmes où l’employeur peut agir à sa guise via une décision unilatérale de l'employeur. Dans ces conditions, nul besoin de signer un accord pour imposer à tout le monde des contraintes supplémentaires.
Si la direction souhaite revenir en arrière et imposer une dégradation des conditions de travail à certains salariés dans l’entreprise, elle doit en prendre l’entière responsabilité et la cfdt ne souhaite pas être associée à cette démarche car il est clair qu’en imposant le même traitement à tout le monde, cela risque d’entrainer de nouvelles démissions et d’en démotiver un certain nombre.
Cette décision est d’autant plus incompréhensible que le Season est trop petit pour accueillir dans de bonnes conditions l’ensemble des salariés du siège.
F.Quatrevaux délégué syndical CFDT sur le périmètre Season
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