Initialement prévu le 14 décembre dernier, Le comité de groupe s’est finalement tenu via la vidéo conférence, mardi 18 janvier 2022.
Lors de ce comité de Groupe, le cabinet Syndex est venu nous présenter le volet social du rapport portant sur l’exercice 2020-2021. Parmi les nombreux points abordés dans son rapport, on retiendra en ce qui concerne le paysage économique, que Ramsay évolue de manière contrainte dans un secteur plus que jamais concurrentiel et qui plus est, en forte concentration.
Le rapport explique de manière détaillée comment depuis mars 2020, une grande partie du personnel subit de plein fouet, les effets de la crise COVID. Dans les faits, ceci se traduit par une nette augmentation du taux d’absentéisme qui atteint désormais des niveaux records. La dégradation des conditions de travail est désormais un phénomène qui touche quasiment l’ensemble des établissements et qui n’est pas sans effet sur le taux de départ qui se situe pour la période 2019-2020 aux alentours de 15 % ainsi que sur les conditions de travail.
Face à la situation, le rapport pointe du doigt l’absolue nécessité pour le groupe de mettre en place une politique visant à fidéliser les salariés et favoriser l’attractivité car ce n’est qu’à ce prix qu’il sera possible d’envisager l’atteinte des objectifs que la direction s’est donnée.
Cette réunion a été ensuite, pour les différentes organisations syndicales présentes, l’occasion d’échanger avec la direction sur les problématiques générées par la pénurie de personnel. De nombreux lits sont en effet actuellement fermés essentiellement par manque de personnel et il est par endroit devenu quasiment impossible de recruter du personnel soignant pour remplacer les nombreux départs.
Largement interpellé sur ce point, la Direction nous a fait part de sa vision ainsi que des actions qu’elle envisage de mettre en place pour inverser la tendance. Malheureusement, et de manière quasi-unanime, nous tenons à faire remarquer que nous n’avons pas eu l’impression que la direction avait véritablement pris conscience de l’ampleur du phénomène et n’avons pas non plus été conquis par l’efficacité des mesures qu’elle envisage de mettre en place afin d’être davantage attractif vis-à-vis de nos concurrents et fidéliser ceux qui ont fait le choix de rester.
En réponse aux questions qui lui ont été adressées, la direction a ensuite pris un moment pour faire le point sur la mise en œuvre des mesures Ségur 1 et 2 ainsi que celles prises dans le cadre des NAO. L’ensemble des organisations syndicales présentes n’ont alors pas manqué de faire remarquer que nous étions nombreux à nous demander à quoi avait servi les NAO cette année vu les enveloppes qui ont été distribuées. Si les soignants ont tous pu bénéficier du Ségur 1 et 2 octroyé par l’état au moyen d’une dotation spécifique, beaucoup de catégories n’ont en revanche pas été concernées par le Ségur 2 et attendaient un geste de l’entreprise qui, quoi qu’on en pense, a plutôt bien résisté malgré une situation économique compliquée.
Sur ce point, la direction a surtout insisté sur le fait que l’enveloppe distribuée dans le cadre de l’intéressement n’a jamais été aussi élevée et que cela nous différenciait par rapport à nos concurrents ! Pour autant, il n’en demeure pas moins que les sommes distribuées restent majoritairement modestes et ne permettent de toute façon pas de maintenir le pouvoir d’achat des salariés lourdement pénalisés par le retour de l’inflation de cette année.
Nous avons ensuite pu découvrir, au travers de la présentation du plan stratégique « yes we care », les nombreux projets qui sont dans les cartons et qui devraient normalement voir le jour tout au long des prochaines années. Malheureusement, il n’a pas été possible de savoir quels vont être les moyens mis en œuvre pour mettre en place tout ce qui est prévu ! Espérons donc que cela ne se fasse pas, une fois de plus, au détriment de la charge de travail.
Enfin, la direction a profité de cette réunion pour nous présenter comment elle entend mettre en place sa politique RSE aux travers d’actions ciblées visant essentiellement à préserver l’environnement. Si, là encore, les choses vont dans le bon sens, nous n’avons pas manqué de faire remarquer que les aspects sociaux ne sont pas traités comme il le devraient. Nous espérons sur ce point que les résultats de l’enquête d’engagement (qui devraient être présentés dans les semaines à venir) l’aidera à y voir plus clair afin qu’elle mette enfin en place un véritable plan d’actions en faveur de l’amélioration des conditions de travail dans les établissements.
Ce n’est qu’à ce prix que notre entreprise arrivera à conserver le personnel dont elle a tant besoin pour atteindre ses objectifs.
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